LE PAVILLON FRAIS

Le Pavillon Frais
par Ange-Jacques Gabriel
1753
Détruit en 1820. Rebâtit en 1983 c’est une petite salle
à manger d’été où Louis XV faisait goûter les produits de la Laiterie et du potager voisin
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Louis XV, qui appréciait la vie intime de Trianon, décida en 1749, sous l’impulsion de la Marquise de Pompadour, d’établir une ménagerie à proximité. Pour agrémenter les visites royales, l’architecte Ange-Jacques Gabriel ajouta à cette ménagerie un jardin, à la fois d’agrément et d’utilité, centré sur un pavillon pour le jeux, la collation ou le concert dénommé « le pavillon français » qui fût achevé en 1750.

L’année suivante, un second pavillon, plus petit, fut ajouté pour servir de salle à manger destinée à consommer les produits de la laiterie et des potagers.

Devant ce pavillon, appelé « pavillon frais » se trouvait un petit jardin. Il était entouré d’un portique de treillage rectangulaire. De part et d’autre du pavillon, se trouvaient deux allées d’arcades en treillage sur fond de charmille. Le portique était supporté par des structures en fer revêtues de treillage, posées en juillet 1752 en même temps que les treillages du pavillon.

Ses pilastres dissimulaient des troncs de tilleuls taillés en boule. Les deux pilastres principaux, qui encadraient l’entrée du jardin, étaient surmontés, comme le pavillon, d’un entablement et de grandes corbeilles en bois.

54 autres corbeilles plus petites furent fournies pour orner les agrafes des arcades. Chaque arcade abritait un oranger. En 1756, 2 statues représentant « La Maladie » et « La Santé » par François Anguier, provenant de la Salle des Antiques du Louvre, furent placées dans 2 niches de treillage situées à l’extrémité des allées du portique, posées sur des piédestaux de marbre blanc. Le jardin était composé de 2 parterres rectangulaires agrémentés de 2 bassins ovales et de palmettes de buis. Le Pavillon Frais fut détruit en 1810, mais une partie de ses fondations fut épargnée. Reconstruit en 1980, il attend depuis le rétablissement de sa parure de treillage, de ses parterres et des ses bassins.

Pour retrouver les structures du jardin, une campagne archéologique s’est déroulée sur 2 années dans la moitié Est du jardin. En 2006, le bassin a été fouillé et 3 sondages ont été ouverts à l’emplacement du portique pour en repérer les fondations. En 2007, l’étude du bassin a été achevée et la quasi-totalité des fondations du portique ont été mises au jour.

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